Tresses flexibles en cuivre et connexions spéciales dans les environnements industriels, ferroviaires et de mise à la terre

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Les tresses de cuivre flexible sont des conducteurs électriques composés de plusieurs fils de cuivre minces (généralement du cuivre électrolytique pur) toronnés ou tissés ensemble, formant un ruban ou un câble plat très flexible. Cette conception tressée leur confère une excellente conductivité électrique, une grande souplesse et une grande durabilité, qualités essentielles pour absorber les vibrations et les mouvements sans compromettre la connexion. Dans de nombreux cas, le cuivre étamé (recouvert d’étain) est utilisé pour améliorer la résistance à la corrosion et la longévité, en particulier dans les environnements difficiles.

D’autre part, les feuilles de cuivre (ou bandes de cuivre flexibles) sont des connexions plates composées de plusieurs fines couches de cuivre reliées (soudées) à leurs extrémités, également connues sous le nom de shunts ou de connecteurs stratifiés. Ces feuilles empilées constituent un conducteur souple de section rectangulaire, offrant une grande surface de contact et une faible résistance. Les feuilles sont généralement très fines (entre 0,05 mm et 0,3 mm chacune) et peuvent être assemblées par soudure sous pression (diffusion) ou par brasage, créant ainsi un connecteur robuste et flexible adapté aux spécifications techniques.

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Définition : En résumé, les tresses flexibles en cuivre sont des mailles ou des rubans de fils de cuivre toronnés utilisés comme éléments de connexion électrique flexibles, tandis que les connexions par feuilles de cuivre sont des assemblages plats de bandes de cuivre reliées à leurs extrémités pour obtenir des effets similaires en termes de flexibilité et de conductivité.

Applications industrielles générales

Dans les environnements industriels, les tresses de cuivre flexibles et les connexions de feuilles de cuivre sont utilisées pour assurer des connexions électriques fiables lorsque les systèmes sont soumis à des vibrations, des mouvements ou des dilatations thermiques. Les applications industrielles les plus courantes sont les suivantes

  • Machines industrielles vibrantes : machines-outils, gros moteurs électriques, générateurs et turbines. Dans ces équipements, les vibrations et les mouvements cycliques peuvent desserrer les connexions rigides. Les tresses souples absorbent ces vibrations et préservent l’intégrité de la connexion. Par exemple, elles sont utilisées pour raccorder des barres omnibus à des composants vibrants, empêchant ainsi la transmission des vibrations dans l’ensemble du système.
  • Panneaux électriques et tableaux de distribution : dans les panneaux industriels ou de contrôle, les tresses flexibles et les barres conductrices flexibles sont utilisées pour interconnecter des sections de panneaux, ponter des barres conductrices (barres de cuivre) ou relier des portes d’armoires métalliques à la terre. Leur flexibilité facilite l’assemblage et la maintenance, en permettant d’ouvrir ou de fermer les portes sans forcer les câbles.
  • Systèmes d’alimentation et transformateurs : la connexion de transformateurs ou de générateurs à des barres omnibus rigides peut être problématique en raison de la chaleur et des vibrations. L’utilisation de tresses en cuivre flexibles (également appelées tresses flexibles ou shunts) à la sortie d’un transformateur atténue les vibrations et compense la dilatation thermique, évitant ainsi les contraintes mécaniques sur les connexions dues à la dilatation thermique. Cet aspect est crucial dans les sous-stations électriques et les centres de distribution d’énergie.
  • Installations mobiles ou mal alignées : Équipements légèrement mobiles, rails de grues électrifiés, machines avec des pièces mobiles (par exemple, bras robotisés). Les tresses flexibles permettent une certaine liberté de mouvement (par exemple, de petites oscillations ou des désalignements entre deux points de connexion) sans couper le courant. Elles sont capables de compenser les désalignements et les mouvements relatifs grâce à leur mou.
  • Applications à courant élevé : Les tresses étant constituées de nombreux brins, elles peuvent avoir une section efficace élevée. En fait, l’ajout de plusieurs brins augmente la capacité de transport du courant, ce qui leur permet de supporter des courants élevés avec une dissipation efficace de la chaleur. Elles sont donc utilisées dans les connexions de batteries stationnaires, les batteries d’onduleurs, les systèmes d’alimentation dans les centres de données, etc., où des conducteurs flexibles de grande section sont nécessaires.

Principal avantage pour l’industrie : dans tous ces cas, le principal avantage est la fiabilité dans des conditions dynamiques. Contrairement à un connecteur rigide, une tresse souple résiste aux vibrations, à la dilatation, à la contraction et aux mouvements répétitifs sans se fracturer ni se desserrer. Elles sont également plus faciles à installer dans des espaces confinés, car leur nature flexible leur permet de se plier et de se tordre, ce que les tiges rigides ne peuvent pas tolérer. Ils offrent également une faible résistance électrique et, étant plats ou tissés, ont une plus grande surface de dissipation de la chaleur, ce qui évite les points chauds.

Applications dans le secteur ferroviaire

Dans l’industrie ferroviaire, les tresses de cuivre flexibles sont des composants essentiels des systèmes électriques de nombreux trains. Les véhicules ferroviaires (trains de voyageurs, locomotives, tramways, métros) subissent des vibrations, des chocs et des mouvements constants ; ils nécessitent également des connexions électriques sûres, tant pour l’alimentation de la traction que pour les systèmes auxiliaires et de sécurité (tels que la mise à la terre). Examinons quelques applications spécifiques :

  • Pantographes et caténaires : Le pantographe (dispositif situé sur le toit des trains électriques qui tire le courant de la caténaire) utilise des tresses de cuivre flexibles pour assurer la transmission du courant de la tête du pantographe (le contact avec le fil) au système électrique du train. Ces tresses doivent être très souples afin de supporter les montées et descentes continues du pantographe et les battements à grande vitesse de la caténaire. Par exemple, les études ferroviaires répertorient des tresses de connexion au pantographe de différentes sections (de 0,1 mm² à 120 mm²) qui peuvent conduire entre 5 A et 420 A, selon la taille. Leur fonction est de maintenir une faible résistance et une continuité même lorsque le pantographe vibre ou bouge légèrement.
  • Bogies et retour de courant : Les bogies (trains à roues) comportent généralement des tresses de mise à la terre entre le châssis du bogie et d’autres composants. Dans les trains modernes (fabriqués par Alstom, CAF, Stadler, Siemens, Hitachi Rail, etc.), il est courant de voir des tresses de cuivre reliant le châssis aux essieux ou à la caisse pour assurer un retour efficace du courant et l’équipotentialité électrique. Par exemple, une spécification technique indique : « La mise à la terre doit être réalisée avec des fils de cuivre de section appropriée reliant la caisse au bogie ». Cela signifie que dans chaque voiture du train, le corps de la voiture (caisse) est relié électriquement aux bogies par des tresses de cuivre flexibles, ce qui garantit que tout courant de fuite ou de retour circule sans problème vers les roues et, de là, vers les rails. En outre, dans les appels d’offres pour les trains légers, il est explicitement demandé : « Des tresses conductrices suffisantes doivent être installées entre la salle des passagers, les moteurs et le châssis des bogies pour assurer leur mise à la terre ».
  • Retour du courant par les roues : dans les systèmes de traction électrique, le retour du courant (pôle négatif) vers la sous-station se fait par les roues et les rails. Pour garantir ce chemin, des tresses sont installées entre les roues (par exemple l’essieu ou l’anneau conducteur) et la masse du bogie. Par exemple, dans les spécifications des rames de métro : « L’essieu monté doit assurer le retour du courant négatif vers la sous-station de redressement avec des tresses montées de l’extérieur de la roue et du sol, assurant une résistance électrique de 0,1 Ohm ou moins ». Ces tresses de roue fournissent un chemin fiable à faible résistance, même avec les vibrations et les mouvements des suspensions.
  • Connexions des équipements de bogie : Moteurs de traction, boîtes de vitesses, systèmes de freinage électrique, capteurs… de nombreux équipements montés sur bogie nécessitent des connexions électriques flexibles. Par exemple, les moteurs de traction sont souvent reliés au convertisseur de puissance par des câbles flexibles à courant élevé ; dans certains cas, ces câbles comprennent des sections flexibles tressées pour absorber le mouvement relatif entre le châssis du bogie (où le moteur est fixé) et le châssis de la carrosserie. De même, les dispositifs de mesure sur les essieux (tels que les tachymètres pour détecter le patinage des roues) sont reliés aux systèmes électroniques par des tresses ou des câbles flexibles qui résistent aux vibrations et aux mouvements.
  • Mise à la terre générale des trains : chaque train doit être équipé d’une grille de mise à la terre afin de garantir que les parties métalliques accessibles au passage sont équipotentielles et mises à la terre (les rails font office de terre). Des tresses de cuivre flexibles sont utilisées à plusieurs endroits pour relier des parties de la structure (portes, panneaux, toits, châssis) à la terre principale. Par exemple, les tresses sont installées au niveau des joints entre les voitures (sur les trains articulés), entre la carrosserie et les systèmes montés sur le toit (comme la climatisation ou le pantographe lui-même, où il y a une phase haute tension isolée mais où une mise à la terre structurelle est nécessaire), etc. Il s’agit d’un élément essentiel pour la sécurité électrique, car il protège contre les défauts d’isolation et garantit que, en cas de shunt, le courant passe à la terre de manière contrôlée.
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Exemples génériques :

  • Un train à grande vitesse d’Alstom, Talgo ou Hitachi Rail peut avoir des tresses flexibles reliant les pantographes à leurs convertisseurs, et reliant les caisses et les bogies.
  • Un train de banlieue fabriqué par Stadler ou CAF comprendra des tresses dans les attelages entre les voitures pour assurer la continuité électrique (en plus des câbles de commande).
  • Les locomotives Siemens ou les unités de métro CAF utilisent des tresses de masse dans leurs équipements auxiliaires et leurs châssis.
  • Toutes ces applications ont les mêmes raisons : absorber les vibrations, permettre les mouvements relatifs et assurer des connexions à faible impédance dans des environnements soumis à des chocs, à des changements de température et à des constantes dynamiques.

Applications dans les systèmes de mise à la terre

Les tresses en cuivre sont très populaires dans les systèmes de mise à la terre (également appelés systèmes de mise à la terre ou de liaison équipotentielle) en raison de plusieurs avantages :

  • Mise à la terre des portes et des panneaux : dans les tableaux et les armoires métalliques, une tresse flexible en cuivre étamé est souvent utilisée pour relier la porte (métallique) au châssis de l’armoire, afin de s’assurer que la porte est au potentiel de terre lorsqu’elle est fermée. Ces tresses permettent d’ouvrir et de fermer la porte sans rompre la connexion.
  • Liaison des éléments structurels : dans un système de mise à la terre étendu, comme dans une sous-station ou un bâtiment industriel, les réservoirs, les tuyaux, les structures métalliques, les grilles, les cadres, etc. Bon nombre de ces connexions sont réalisées à l’aide de tresses souples ou de sangles tressées, car elles s’adaptent facilement à différentes géométries et n’introduisent pas de contraintes mécaniques. Par exemple, pour relier une balustrade ou une clôture périmétrique à la terre, une tresse avec bornes se visse facilement, s’adapte même en cas de vibration (vent, activité sismique légère) et assure un bon contact.
  • Contrôle des interférences électromagnétiques (EMI) : les tresses de cuivre sont également utilisées comme bandes de mise à la terre ou bandes de liaison pour protéger les équipements et minimiser les interférences. En raison de leur structure maillée, certaines tresses plates servent de sangles de blindage ou de liaison qui relient les boîtiers de différents équipements à la terre, assurant un chemin à faible impédance pour les courants à haute fréquence (par exemple, dans les cabines de télécommunications, ou entre les racks de serveurs, reliant tous les équipements au plancher technique).
  • Systèmes de protection contre la foudre et les surtensions : dans les conducteurs de descente des parafoudres et les systèmes de protection contre les surtensions, des rubans tressés sont utilisés pour transporter le courant de foudre jusqu’à la terre. En effet, une tresse a une inductance plus faible qu’un fil solide (en raison de sa plus grande surface et de son motif entrelacé), ce qui est bénéfique pour la décharge rapide des transitoires à haute fréquence tels que la foudre.
  • Mise à la terre mobile ou temporaire : dans les applications où la mise à la terre temporaire d’une structure est nécessaire (par exemple, lors de l’entretien d’une ligne à haute tension, les tresses de mise à la terre sont connectées de la ligne aux structures de mise à la terre pour éviter les décharges involontaires), les tresses plates flexibles sont préférées parce qu’elles sont faciles à manipuler et qu’elles offrent une fiabilité de contact.

Caractéristiques de mise à la terre : ces tresses sont généralement étamées (cuivre étamé) pour résister à la corrosion ambiante et comportent souvent des bornes intégrées aux extrémités (soudées ou serties) pour un boulonnage direct aux piquets de terre ou aux pointes de terre

. Un exemple commercial est celui des tresses de terre préfabriquées prêtes à être installées et munies de bornes (parfois identifiées par une isolation bicolore verte/jaune dans les applications industrielles) proposées par les fournisseurs de matériel électrique

. Elles sont omniprésentes dans les tableaux de distribution : n’importe quel panneau de distribution d’usine comporte plusieurs de ces tresses reliant les sections de terre entre elles.

Grâce à leur construction en treillis, les tresses de mise à la terre neutralisent l’effet Kelvin à haute fréquence (en distribuant les courants de manière superficielle) et maintiennent une faible impédance, même pour les composants CA à haute fréquence. Ceci est important dans les systèmes où des courants de fuite pulsés ou des harmoniques peuvent être présents.

Avantages des tresses flexibles par rapport aux connexions rigides

Pourquoi choisir des tresses flexibles en cuivre ou des connexions plates plutôt que des conducteurs rigides (tels que des barres de cuivre solides ou des câbles monofilaires épais) ? Voici les principaux avantages :

  • Flexibilité et absorption des vibrations : L’avantage le plus évident est la flexibilité mécanique. Ils peuvent se plier, se tordre et se déplacer dans n’importe quelle direction, ce qui leur permet d’absorber les vibrations et les mouvements sans fatigue rapide. Dans les environnements soumis à des vibrations mécaniques (moteurs, chemins de fer, machines), cela prolonge la durée de vie de la connexion et évite une maintenance fréquente.
  • Tolérance de dilatation thermique/rétrécissement thermique : dans les réseaux électriques, les conducteurs sont chauffés par l’effet Joule et par l’environnement. Une barre de cuivre rigide peut se dilater et se contracter avec la température, générant des contraintes dans les joints (boulons, brides). Une tresse flexible s’adapte naturellement à ces changements de longueur. C’est pourquoi les tresses sont souvent utilisées pour compenser cette dilatation dans les connexions entre les transformateurs ou les barres omnibus des sous-stations.
  • Correction des défauts d’alignement : Dans les assemblages industriels, les pièces ne sont pas toujours parfaitement alignées. Les tresses peuvent corriger les petits désalignements entre les bornes sans les forcer. De même, si un dispositif se déplace légèrement par rapport à un autre (par exemple un moteur sur sa base), la tresse le permet sans transmettre de forces.
  • Facilité d’installation dans les espaces restreints : une tresse flexible peut se faufiler dans un espace étroit où une barre rigide n’entrerait pas ou serait trop difficile à manœuvrer. De même, lors de l’installation de plusieurs connecteurs en parallèle, les tresses plates peuvent être facilement empilées ou disposées sans risque de court-circuit (surtout si elles sont dotées d’un isolant).
  • Moins de contraintes sur les bornes et les vis : grâce à sa malléabilité, lorsqu’on visse une tresse entre deux surfaces, aucun moment de force élevé n’est introduit sur la vis (comme cela pourrait se produire avec une barre rigide mal alignée). Cela réduit les points de contrainte mécanique au niveau des jonctions.
  • Meilleur comportement face aux courants transitoires à haute fréquence : la géométrie tressée aplatie de ces conducteurs leur confère une inductance inférieure à celle d’un câble circulaire équivalent. Cela signifie qu’ils réagissent mieux aux courants de courte durée (p. ex. surtensions, décharges, harmoniques), offrant un chemin plus direct à haute fréquence. Ils sont donc excellents pour la mise à la terre des systèmes électroniques sensibles, en minimisant les différences de potentiel transitoires.
  • Configurations personnalisables : les fabricants peuvent fournir des tresses et des connexions flexibles personnalisées : avec la section exacte (combinant le nombre de fils ou de feuilles), la longueur précise, avec des bornes percées selon les besoins (diamètres de boulons spécifiques, trous multiples, etc.), avec une isolation (PVC, silicone, tresse textile) ou nue, étamée ou nickelée en fonction de l’environnement (étamée pour la résistance à la corrosion, argentée pour une conductivité supérieure dans des environnements spéciaux, nickelée pour les hautes températures, etc.) Cette polyvalence de conception les rend aptes à répondre à presque tous les besoins pour lesquels un conducteur rigide standard ne conviendrait pas aussi bien.
  • Distribution du courant et redondance : comme ils sont composés de plusieurs fils ou torons en parallèle, si l’un des torons est endommagé, le courant est réparti entre les torons restants. Cela permet une certaine redondance interne. Non pas qu’il faille les laisser s’endommager, mais cela indique qu’il n’y a pas de point de défaillance unique aussi critique qu’un seul conducteur solide. En outre, la grande surface de contact des filaments avec l’air améliore la dissipation thermique, ce qui permet de gérer des courants élevés sans surchauffe localisée.

En revanche, un jeu de barres en cuivre rigide (jeu de barres) est excellent pour distribuer le courant dans un cadre fixe, mais ne tolère pas les vibrations et les mouvements : si le cadre vibre, le jeu de barres transmet toutes les vibrations aux assemblages boulonnés, qui peuvent se desserrer avec le temps. Un câble à conducteur unique (solide) est difficile à plier et sujet à la fatigue s’il est fléchi de manière répétée. Même un câble multifilaire isolé (type conducteur de puissance flexible) est plus rigide qu’une tresse plate équivalente et ne dissipe pas la chaleur aussi bien parce que son isolation emprisonne la chaleur.

En résumé, les tresses souples en cuivre apportent fiabilité, sécurité et adaptabilité aux connexions électriques lorsque les conditions mécaniques ou thermiques sont exigeantes. Elles sont donc pratiquement irremplaçables dans de nombreux contextes industriels et ferroviaires.

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Facteurs techniques clés des tresses et connexions flexibles

Lors de la sélection ou de la conception d’une tresse en cuivre flexible ou d’un connecteur en feuille, plusieurs aspects techniques doivent être pris en compte pour s’assurer qu’ils remplissent correctement leur fonction :

  • Section (mm²) : détermine la capacité de courant de la tresse. Elle doit être choisie en fonction du courant nominal et des surcharges possibles. Par exemple, les petites tresses de 6 mm² peuvent supporter quelques ampères, tandis que les grandes tresses de 120 mm² peuvent supporter des centaines d’ampères. Les tableaux des fabricants indiquent généralement le courant admissible pour chaque section. Dans les applications ferroviaires observées, une tresse de 120 mm² a supporté jusqu’à ~420 ampères. Il est toujours important de surdimensionner légèrement la section pour éviter un échauffement excessif.
  • Longueur : la longueur physique de la tresse doit être suffisante pour couvrir la distance entre les points à relier, tout en laissant suffisamment de jeu pour le mouvement. Une tresse trop serrée n’est pas souhaitable ; il est préférable qu’elle ait un peu de jeu. D’autre part, une tresse trop longue ajoute une résistance électrique inutile. Les besoins mécaniques et électriques doivent être équilibrés. En outre, de courtes longueurs de tresses très flexibles peuvent supporter des courants très élevés, mais des longueurs excessives peuvent provoquer des vibrations ; parfois, la tresse est serrée à mi-chemin pour éviter ce problème.
  • Bornes ou connexions d’extrémité : Elles peuvent être électrosoudées (les fils sont fusionnés dans une pastille de cuivre rigide) ou avec des cosses pressées (œillets, plaques perforées). La qualité de ces terminaisons est fondamentale : elles doivent offrir une faible résistance de contact et leur connexion à la tresse doit être robuste afin qu’elles ne se cassent pas lorsqu’elles sont pliées. De nombreux fabricants optent pour le soudage à la forge ou le soudage bout à bout pour assembler les tôles, ce qui permet d’obtenir une pièce sans matériau d’apport, ce qui améliore la conductivité. Les trous des bornes sont généralement standard (M5, M6, M8, etc., en unités métriques ; ou 1/4« , 1/2 » en unités impériales) et doivent correspondre aux boulons des connexions.
  • Matériau et revêtement : le cuivre peut être utilisé nu ou recouvert d’un revêtement. Le cuivre étamé est extrêmement courant : la fine couche d’étain sur les fils de cuivre empêche l’oxydation (le cuivre a tendance à s’oxyder en vert en cas d’exposition prolongée), améliore la soudabilité et est presque obligatoire dans les climats humides ou maritimes. Un autre revêtement moins courant est l’argenture, utile pour les fréquences ou les températures très élevées, mais coûteuse. Le cuivre nu peut être utilisé dans des intérieurs secs ou à l’intérieur d’équipements où il n’y a pas de risque de corrosion.
  • Outre le placage métallique, il convient de déterminer si l’application nécessite un matériau spécial : par exemple, pour les environnements à haute température, on peut utiliser du cuivre nickelé ou même des fils en alliage spécial (mais en général, le cuivre recuit pur est la norme car il offre la plus grande résistance possible à la corrosion).
  • Isolation : de nombreux conducteurs toronnés sont livrés non isolés (nus), sachant qu’ils seront installés séparément des autres conducteurs. Il existe cependant des versions avec isolation, généralement une gaine ou une extrusion en PVC ou en silicone. Exemple : la marque « Flexicobre » propose des barres de cuivre flexibles avec une isolation en PVC extrudé sans halogène, utile dans les tableaux de distribution pour éviter les courts-circuits en cas de contact accidentel avec une autre phase. L’isolation ajoute de l’épaisseur mais améliore la sécurité. Dans les environnements ferroviaires, il est parfois préférable de ne pas utiliser d’isolant pour inspecter facilement l’intégrité de la tresse (et parce qu’ils se trouvent souvent dans des zones protégées ou difficiles à contacter).
  • Flexibilité (classe de cerclage) : La flexibilité est donnée par le nombre de brins et le diamètre de chaque brin (dans les tresses) ou par l’épaisseur et le nombre de feuilles (dans les platines). Fils plus fins = tresse plus souple. Par exemple, une tresse fabriquée avec des brins de 0,05 mm sera extrêmement flexible (parfois appelée tresse extra-flexible ou super-flexible, utilisée dans l’électronique ou l’instrumentation), tandis qu’une tresse avec des brins de 0,3 mm sera un peu plus rigide, mais toujours flexible pour les applications de puissance. La norme relative aux conducteurs de classe 5 ou 6 (selon la norme CEI 60228) définit la flexibilité des câbles ; les tresses dépassent souvent la classe 6. Pour des raisons pratiques, vérifiez le rayon de courbure minimal recommandé par le fabricant.
  • Protection mécanique : dans certains cas, les tresses peuvent être exposées à la friction ou à l’abrasion. Il est possible d’inclure des protecteurs (gaines ondulées, par exemple) ou d’acheter des tresses gainées. Un des facteurs est la résistance mécanique à la traction : bien qu’il ne s’agisse pas d’éléments structurels, il faut s’assurer que la tresse résiste aux forces auxquelles elle sera soumise (vibrations, inertie, etc.). Dans les véhicules ferroviaires, pendant des décennies de service, la tresse subit des milliers de cycles de mouvement ; les matériaux doivent être de haute qualité (cuivre recuit pour la flexibilité).
  • Résistance électrique et pertes : la résistance électrique des tresses est légèrement supérieure à celle d’une barre de cuivre de même section (en raison du contact entre les fils et de la géométrie), mais elle reste très faible. Malgré cela, il est important de tenir compte de la chute de tension si le courant est très important ou la tresse très longue. Les données techniques indiquent généralement la résistance en ohms par mètre. Pour les courants alternatifs à haute fréquence, la distribution dans la tresse peut être affectée par l’effet de peau, mais la tresse permet d’atténuer cet effet.
  • Température de fonctionnement : jusqu’à quelle température ambiante et de conducteur la tresse peut-elle fonctionner ? Si elle est isolée avec du PVC, la température est généralement de 70°C ou 105°C (PVC spécial). Si elle est en silicone ou sans halogène, elle peut atteindre 125°C. Les tresses nues résistent théoriquement à la température de fusion du cuivre (~1085°C) en l’absence d’oxygène, mais dans la pratique, elles sont limitées par les bornes et l’oxydation. Elles sont généralement conçues pour des environnements allant de -40°C à +105°C, bien que les applications ferroviaires/extrêmes puissent nécessiter jusqu’à +120°C. Dans les positions reliées à la terre et susceptibles de transporter des courants de défaut importants, ils doivent résister à ces brefs pics thermiques sans fondre.

En gardant ces facteurs à l’esprit, un ingénieur ou un technicien peut spécifier correctement la tresse ou le connecteur flexible dont il a besoin pour son projet. Par exemple, « queue de cochon en cuivre étamé 50 mm², longueur 300 mm, bornes M10, isolation silicone » est une description qui tient compte de plusieurs facteurs : matériau (étamé), section, longueur, bornes et isolation.

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Conclusion

Les tresses de cuivre flexibles, les connexions plates spéciales et les connexions par feuille de cuivre sont des solutions techniques essentielles dans les environnements industriels, les chemins de fer et les systèmes de mise à la terre. Leur capacité à maintenir la conductivité électrique dans des conditions de vibration, de mouvement ou de dilatation thermique les rend irremplaçables dans des applications où les connexions rigides seraient défaillantes ou nécessiteraient une maintenance importante.

Dans l’industrie générale, elles assurent la fiabilité des machines et facilitent l’assemblage des tableaux de distribution ; dans le secteur ferroviaire, elles garantissent la sécurité et le fonctionnement des trains Renfe, Talgo, CAF, Alstom, Stadler, Siemens, Hitachi et autres, des pantographes aux bogies, en assurant à la fois l’alimentation électrique et la mise à la terre du matériel roulant ; et dans les systèmes de mise à la terre, elles protègent les personnes et les équipements en assurant un chemin solide pour les courants de défaut et en atténuant les interférences.

Lors du choix d’une tresse de cuivre flexible, il est important de prendre en compte les facteurs techniques clés (section, longueur, protection de surface, isolation, etc.) pour adapter le produit à l’application prévue. Les avantages par rapport aux systèmes rigides – flexibilité, résistance aux vibrations, possibilité de mouvement et de dilatation, facilité d’installation et capacité de courant élevée – justifient leur utilisation étendue.